Vous savez qu’au Québec, il y a un réel problème de surpopulation de chiens et de chats… Les refuges de plusieurs régions débordent d’animaux abandonnés, et pas besoin de vous dire que, malheureusement, ce ne sont pas tous les refuges qui peuvent se permettre d’être sans euthanasie, vu le haut volume d’animaux qui y logent.
C’est pourquoi, suite au texte écrit en collaboration avec Daphnée R., Éducateur canin (à lire ici), j’ai invité d’autres personnes à nous parler de leur histoire d’adoption.
Lyne – The Wild Fairy
Nous avions déjà un chien à l’époque, une femelle pitbull, et l’on voulait en avoir un deuxième pour tenir compagnie à notre Roxy. Mon conjoint a vu passer sur Facebook l’annonce d’une femme de Montréal qui désirait trouver une famille pour son pitbull, Jack. Étant donné que nous étions déjà en vacances à Montréal à ce moment-là (nous venons du Lac-St-Jean), on s’est dit : « Pourquoi pas aller le voir, ça nous engage en rien. »
En arrivant chez la dame, on remarque le chien de 6 mois bien enjoué en compagnie d’un petit garçon qui, je crois, est autiste. Un beau petit garçon avec sa maman, dans un petit appartement au deuxième étage dans le centre-ville. Elle nous explique qu’elle aime beaucoup le chien, mais qu’il manque d’espace pour dépenser son énergie, qu’avec le travail et son petit garçon, c’est difficile pour elle de s’en occuper convenablement. Pour notre part, nous avons un grand terrain clôturé, pour faire courir les chiens sans problème.
On a décidé de partir avec Jack. Pour « s’approprier » le chien, on lui a donné un nom qui ressemble à Jack et qui nous plaît, on a décidé de l’appeler Jax (ben oui, comme le gars dans Sons of anarchy! LOL). Lorsque les deux chiens se sont rencontrés à notre retour au Lac-St-Jean, ça a tout de suite été le coup de foudre. Ils étaient toujours collés l’un sur l’autre, même si la femelle démontrait toujours un peu plus de dominance, elle aime son Jack pour lui faire une belle place à la maison. Jack est un chien très soumis et il n’a montré aucune résistance aux règles de la maison et à la dominance de son amoureuse Roxy.
Je crois que Jax a reçu beaucoup d’amour avant d’être avec nous et je pense sincèrement que la jeune dame a voulu le bien de son Jack. Elle connaissait le besoin de son chien de dépenser de l’énergie, mais son emplacement dans la ville ne lui permettait pas de convenir à ce besoin.
Je suis très reconnaissante envers elle de m’avoir donné son chien, parce que je vous le dis sincèrement, Jax est le meilleur chien à vie. Tous les gens qui viennent chez moi et qui rencontrent mon chien veulent repartir avec. C’est un gros nounours mou qui veut juste se coller et donner de l’amour. Le meilleur chien que toute personne devrait avoir, d’autant plus que c’est un pitbull!
Marie-Noel Gingras – Blogueuse sans cruauté
L’histoire de River est bien spéciale. Il a rejoint notre petite famille, à moi et mes deux autres compagnons félins, Gordon et Margot, à l’automne 2015.
Quelques mois avant, River avait été trouvé extrêmement maigre, déshydraté et avec la mâchoire fracturée, sur une ferme, parmi d’autres chats. Des gens attentionnés l’ont secouru et lui ont donné tous les soins nécessaires, l’ont fait stériliser et opérer pour sa mâchoire, avant de rechercher la famille idéale pour lui, et par chance, c’était chez moi!
Je suis tombée sous le charme dès que je l’ai vu. Il était si petit et je le trouvais très attachant avec ses petits yeux croches et sa petite dent sortie. Ma seule crainte d’adopter River était que la cohabitation avec mes deux autres chats soit difficile, mais cela n’a pas été le cas. Dès le début, River s’est bien adapté à ses nouveaux amis et son nouvel environnement, malgré le fait qu’il soit presque totalement aveugle.
River est très curieux, il jase beaucoup et me suit partout dans la maison! Il adore l’eau…c’est pour cela qu’il a été nommé River (Rivière). J’ai mis des bols d’eau un peu partout dans la maison, mais c’est boire l’eau directement des robinets qu’il préfère!
River a eu la chance d’être sauvé et de vivre à présent dans un foyer aimant, mais il y a encore beaucoup d’animaux abandonnés et négligés, qui méritent eux aussi d’avoir leur chance. Je suggère à tout le monde qui souhaite ouvrir son cœur et sa maison à un animal de considérer l’adoption dans des refuges ou d’organismes sérieux. Cela donne une nouvelle vie à un animal rescapé, tout en n’encourageant pas les animaleries et les usines à chiots et chatons, malheureusement très présentes au Québec.
Daphnée R. – Éducateur canin
Il y a de ça bientôt deux ans, quelqu’un m’a donné la chance énorme d’adopter mon gros Balou.
En mai 2015, ma mère me parle d’une de ses collègues de travail qui a hérité du chien du grand-père de son chum, suite à son décès. La femme du grand-père ne voulait pas garder l’animal et considérait peut-être même l’envoyer à l’euthanasie. La collègue n’est pas sûre si elle-même désirait le garder. Je communique avec elle, ils hésitent vraiment beaucoup. Finalement, ils veulent le garder.
L’été passe. En août, elle me recontacte : aimerais-tu avoir un chien pour ta fête? Ça faisait déjà deux ans que je n’avais plus de chien avec moi, donc oui je voulais, mais en même temps j’avais d’autres projets à venir à ce moment-là. Je m’en allais faire mon cours en comportement canin, on avait le droit d’amener notre chien si on en avait un, et je venais de répondre à l’école que j’y serais sans chien. Mon père, le plus dur à convaincre, m’avait dit oui en mai… mais là allait-il changer sa réponse? Gros bouleversement…
On avait déjà discuté de la race de Balou, de son âge, de son comportement à la maison, avec les autres, etc. Il m’intéressait vraiment beaucoup. Après avoir contacté l’école pour leur demander si je pouvais l’amener avec moi pour la session, et après avoir convaincu mon père de le prendre une deuxième fois, je suis finalement allée voir Balou avec ma mère, un soir. Ayoye! Moi qui aime les chiens depuis toujours, je le trouvais tellement ÉNORME!!! Limite, il me faisait peur : un grand danois! C’est grand en maudit quand tu en as jamais vu en vrai. Mais malgré ma petite insécurité, je me sentais vraiment à l’aise avec lui.
Je suis allée le chercher une semaine plus tard. La fille m’avait fait mention qu’il n’aimait vraiment pas l’auto, qu’ils ont souvent dû le forcer pour qu’il y embarque. Lorsqu’est venu le temps de l’emmener, j’ai ouvert la valise de la van, je suis grimpée moi-même à l’intérieur et j’ai simplement dit : “Viens Grisous!” (Oui, il s’appelait Grisous!), et il a suivi, je n’ai aucunement eu besoin de le forcer.
Première nuit avec lui (mon lit était presque par terre à l’époque), il vient à côté de mon lit et me fixe… J’étais comme “…euuuh, oui, puis-je t’aider?” (Je la trouve vraiment drôle maintenant!) Il avait l’air assez impressionnant, moi par terre et lui au-dessus, haha ! Autre que ça, avant même de l’avoir, j’avais décidé de changer son nom pour Balou, au lieu de Grisous. Dès son arrivée, ma famille et moi l’appelions Balou, et il n’en a jamais fait de cas, il se reconnaissait déjà.
Il s’est adapté tellement vite, un gros bébé, super colleux, qui écoutait et respectait ce qu’on lui disait. Au début, il était parfois nerveux : si on arrivait trop vite pour le flatter, il sursautait. C’est par après que j’ai su qu’il avait été battu, bébé… ? Ça expliquait beaucoup de choses. Lorsque j’ai commencé mon cours en comportement, ça ne faisait même pas trois semaines que je l’avais. Les profs trouvaient ça fou, le lien qui nous unissait et la confiance qu’il avait envers moi.
Je crois qu’on était fait pour être dans la vie l’un de l’autre! Je l’aime tellement. Ma prof de comportement, Jacinthe Bouchard, disait : “aucun animal n’est dans notre vie pour rien, ils ont tous une leçon à nous apporter.” J’ai cherché longtemps à comprendre la leçon de Balou, pour me rendre compte que malgré son passé, qu’il ait été battu, négligé (lorsque je l’ai eu, il avait de la difficulté avec le couche-assis-reste-marche aux pieds), il est rempli d’amour et de confiance envers moi.
En bref, malgré tout le mal qu’on peut vivre, on peut toujours s’en sortir et trouver les bonnes personnes à aimer et à qui faire confiance!
C’est mon grand Balou, rempli d’amour et de tendresse! ❤
Julie Bourgoin- Coaching administratif
J’ai adopté mon premier chaton, une petite chatte appelée Idra, lors de mon emménagement en appartement à l’âge de 18 ans. Depuis, ce sont 9 chats qui sont passés dans ma vie, en plus d’un chien.
Ma famille et moi avons vécu le deuil de 2 amours en peu de temps. Notre Ti-Gars est parti en mars et ma Katou, en mai. Du jour au lendemain, notre Tache s’est retrouvé sans frère et sœur. Il s’ennuie et moi je trouve ça triste, un chat qui s’ennuie ! (Si vous demandez à mon chéri, il est possible qu’il vous dise que j’ai toujours voulu un autre chat… mais c’est son opinion !)
Tout le monde connaît la SPCA. Dans notre région, ils ont une politique de ne pas tuer les animaux, ce qui est vraiment un gros plus pour moi. Vous pouvez aller les voir sur Facebook, SPCA Ouest. J’ai vraiment pensé que notre nouvel ami viendrait de là. Mais en discutant avec des copines, on m’a suggéré d’aller voir la page Facebook de Ronronne avec Moi.
WOW ! La mission de ces femmes est vraiment louable et, tout de suite, j’ai été convaincue que le prochain membre de notre famille serait un petit de « Ronronne ».
Sur leur page Facebook, on peut voir les chats et chatons en adoption, et ceux qui le seront bientôt. Ils sont en famille d’accueil dans la grande région de Montréal, et on peut les visiter en prenant rendez-vous.
Samedi passé, nous sommes allés voir les chats de « Ronronne » qui étaient dans un magasin Pitou et Minou de l’ouest de Montréal. C’est une dizaine de chats qui étaient sur place pour être adoptés. Nous sommes tombés en amour avec une petite chatte d’Espagne de 3 mois environ, pour sa couleur mais surtout pour sa joie de vivre. Elle a juste envie de faire ce que les chatons font de mieux : jouer.
Elle était déjà opérée et prête à venir vivre avec nous. Les tarifs ne sont vraiment pas exorbitants : 150$ pour un bébé chat stérilisé, c’est très raisonnable. Si on considère les vaccins, les visites chez le vétérinaire et l’opération, on en a vraiment pour notre argent (et même plus).
Maintenant que la « petite » (elle n’a pas encore de nom parce qu’on est 4 à décider) fait partie de notre famille, nous sommes comblés. Tache, « le grand frère chat » de 7 ans n’était pas certain de l’aimer au début, mais je sais qu’il va jouer avec sa petite sœur très bientôt. Et Kasey, notre chienne de 11 ans, la trouve très « cute » et aimerait bien elle aussi jouer avec, mais elle est trop petite.
Personnellement, je ne peux pas sauver tous les chats, mon chéri me le répète souvent (!!!), mais je peux en sauver un à la fois, et c’est ce que moi et ma famille avons choisi de faire.
Et vous, allez-vous adopter un chat ou un chien dans un refuge? Allez-vous sauver des vies? Si vous êtes allergique, vous pouvez toujours faire votre part en donnant de la nourriture, de la litière, des jouets, ou simplement en faisant un don en argent.
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